sky complex Posté(e) 22 février 2010 Signaler Posté(e) 22 février 2010 Salut Axel, astre dont l'élongation ne permet son observation que tous les trimestres (hors années bissextiles).Je saisi ce moment propice pour profiter de tes lumières fluorescentes et diaphanes.J'ai été intrigué par quelques articles et reportages sur le moteur Vasimr. Pourrais tu nous en toucher deux ou trois, ou quatres mots ? C'est sérieux ou de l'acabit des satellites laser qui ne font peur à personne ? Citer
Obiwan Posté(e) 22 février 2010 Signaler Posté(e) 22 février 2010 Salut Sky,Je viens de lire ceci et j'en profite pour le faire partager, c'est pas tout jeune mais au moins on comprend l'importance de ce "nouveau" moteur au combustible parfaitement maitrisé mais complètement inconnu du lambda que je suis !Le 27 janvier 2006 :Le moteur à plasma Vasimir(Variable Specific Impulse Magnetoplasma Rocket)La NASA a signé un accord avec la firme US Ad Astra Rocket qui prépare le terrain pour la commercialisation d'un système de propulsion avancé qui repose sur l'utilisation du plasma et dont les carburants possibles sont l'hydrogène, l'hélium et le deutérium.Le moteur en question est bien connu des spécialistes. Il s'agit de Vasimir (Variable Specific Impulse Magnetoplasma Rocket), un système de propulsion complètement différent de la propulsion classique chimique utilisé aujourd'hui. Son potentiel est énorme et les performances attendues dépassent, et de loin, celles des moteurs reposant sur l'utilisation de propergols chimiques.Vasimir, dont les premières études exploratoires datent le la fin des années 70 est moteur qui produit un plasma aux températures très élevées. Il est constitué d'une source électrique utilisée pour ioniser un carburant en plasma. Ce plasma est ensuite chauffé et accéléré, puis dirigé par des champs magnétiques pour propulser la sonde. L'accroissement des performances a pu entraîner des réductions importantes de la consommation de carburant. Tandis que les tuyères conventionnelles du moteur fondraient sous les températures extrêmes, VASIMR emploie des champs de force magnétiques pour diriger l'échappement du plasma.Le transfert de cette technologie novatrice au secteur privé s'explique par la nouvelle stratégie de la NASA, insufflée par l'administration américaine qui souhaite que les prochaines grandes étapes de l'exploration humaine de l'espace dépendront grandement de la coopération entre le secteur aérospatial privé et la NASA.Les applications commerciales de ce moteur sont multiples et n'intéressent pas seulement le secteur spatial. Mais déjà on pense à la mise au point d'un système de poussée (re-boost) de grandes structures orbitales, mais également de repositionnement de satellites et de propulsion de cargos de fret vers la Lune ou Mars.Cette technologie peut également être utilisée pour missions habités et robotiques interplanétaires. Ainsi, Vasimir est une des solutions retenues pour équiper un vaisseau martien. L'intérêt de son utilisation est double. D'une part, le gain de temps serait énorme, réduisant le temps de voyage entre les planètes Terre et Mars de moitié, voire plus. D'autre part, l'utilisation d'hydrogène comme carburant aurait comme avantage d'envoyer le vaisseau vers Mars avec seulement la quantité nécessaire, les astronautes 'faisant le plein' sur la planète pour rentrer sur Terre. Enfin, l'hydrogène peut également être utilisé comme bouclier anti-radiation. Citer
sky complex Posté(e) 22 février 2010 Auteur Signaler Posté(e) 22 février 2010 Merci Alban, c'est conforme à ce que j'ai lu dans la presse, mais aussi échaudé que ma chatte après la douche mensuelle, je craignais de retomber dans ma naîvité congénitale dont je viens d'avoir une crise aiguë a propos de laser IR qui nous tomberaient du ciel Citer
Avexiens Axel Posté(e) 24 février 2010 Avexiens Signaler Posté(e) 24 février 2010 Merdoum, tout mon blabla d'hier a disparu ! edit admin : j'ai récupéré ton ancien messagePour le moteur Vasimr, c'est tout à fait sérieux comme étude. D'ailleurs, le papa de ce moteur, Franklin Chang Diaz est un vétéran des vols spatiaux les plus titrés (7 vols sur navette) donc pas un amateur ni un rigolo...Il y a qq années, quand je cherchais du taf après ma thèse, Richard Heidmann avait activé ses réseaux pour essayer de voir si un post-doc sur Vasimr était possible pour moi: ça a été classé sans suite...En l'occurence, le concept de la propulsion plasmique est tout sauf un utopie puisque des sondes comme SMART utilisent des propulseurs à effet Hall (plasma). Mais le moteur Vasmir est autrement plus ambitieux.L'idée de base de la propulsion chimique ou plasmique est d'éjecter de la matière d'un moteur pour bénéficier d'une poussée en sens opposé.la quantité de mouvement délivrée dépend de la masse éjectée et de la vitesse d'éjection, en vertue de la relationp (quantité de mouvement) = m (masse) * v (vitesse)En propulsion chimique, on éjecte beaucoup de matière (gaz brulés issus de la combustion) à "faible" vitesse (jusqu'à quelques km/s).En propulsion plasmique, on éjecte peu de matière, mais à très grande vitesse (jusqu'à 300 km/s pour Vasimr). Cette grande vitesse d'éjection est obtenue en deux temps : on prend un gaz, on l'ionise, et on accélère les ions dans un champ électrique (un peu comme dans un accélérateur de particules, d'où, les grandes vitesses qu'on peut obtenir).L'intérêt de la propulsion plasmique est que pour une même poussée, on embarque beaucoup moins de masse de combustible, or en aéronautique, c'est la masse qui coute cher). Corolaire : pour une masse de combustible égale, on a une poussée très supérieure.L'intérêt du plasmique est en fait d'exercer une poussée, certes assez faible, mais pendant une très longue durée (le contraire de la propulsion chimique).Conclusion, pour échapper à l'attraction terrestre, on n' pas le choix : propulsion chimique.En revanche, dans l'espace (là où personne ne vous entend crier), avec le plasmique, on accélère très peu mais tellement longtemps qu'on finit par atteindre des vitesses beaucoup plus importante qu'en propulsion chimique. Pour aller sur mars, comme le voyage dure très longtemps, ça devient la solution la plus rapide (on accélère pendant la moitié du trajet, on retourne le vaisseau, et on ralentit pendant l'autre moitié du trajet, sinon, on risque de rater la station service...).Les moteurs plasmiques type FIP, SPT sont d'aute part envisagés, non pour propulser les vaisseaux, mais par exemple pour compenser la trainée due à la très haute atmosphère (maintien d'orbite par une faible poussée constante).Bon, là, il faut que je réduise la poussée sinon je vais quitter mon périgée !note admin : il reste de bug : les texte en magaziné dans la bdd sont tres heuuu différent des textes posté... Citer
Administrators frédogoto Posté(e) 24 février 2010 Administrators Signaler Posté(e) 24 février 2010 texte récupéré Citer
sky complex Posté(e) 24 février 2010 Auteur Signaler Posté(e) 24 février 2010 Merci astre de mes neurones, merci Fredogoto d'avoir réparer, pour une fois qu'on avait une fenêtre d'observation avec Axel Questions subsidiaires :1) Qu'elles sont les limites quand à l'énergie que l'on doit embarquer ou trouver dans l'espace pour faire fonctionner le Vasimr ?2) Dans cette nouvelle course technologique, qui est bien placé (USA, CEE (France), RUSSIE,CHINE....) ?3) a-t-on un choix dans le combustible utilisé (peut-on s'en procurer sur le lieu d'arrivée ) ? Citer
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