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LucaR

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Tout ce qui a été posté par LucaR

  1. Etant un peu frustré de ma nouvelle caméra au chômage technique tant que je n'ai pas réparé ma lunette ou acheté le matériel qui va bien pour le connecter au Samyang, hier j'ai sorti le 650D pour ce qui devrait être une de ses dernières cibles (snif!). J'en ai profité pour faire un petit test comparatif entre les ouvertures f/2, f/2.8 et f/4 toutes choses égales par ailleurs (filtre duobande STC Astroduo, Samyang 135, Canon 650D, poses de 180s, ciel Bortle 4, bon seeing, lune à 88% basse sur l'horizon et sur le point de se coucher), en séparant les couches couleur pour que ce soit plus clair. Statistiques sous Siril Image f/2 : Estimation du bruit (canal : #0) : 557.855 (8.512e-03) Estimation du bruit (canal : #1) : 393.067 (5.998e-03) Estimation du bruit (canal : #2) : 441.438 (6.736e-03) Moyenne du PSF Gaussien : N: 2652 étoiles B: 3655.434772 A: 55619.008206 FWHMx: 3.01px FWHMy: 2.65px r: 0.881 Angle: 0.00 deg rmse: 1.756e+03 Attention: la mesure des étoiles est un peu faussée car le suivi n'a pas été parfait sur cette pose à 2.0... Image f/2.8 : Estimation du bruit (canal : #0) : 459.213 (7.007e-03) Estimation du bruit (canal : #1) : 327.574 (4.998e-03) Estimation du bruit (canal : #2) : 360.110 (5.495e-03) Moyenne du PSF Gaussien : N: 3029 étoiles B: 2983.152698 A: 55165.575926 FWHMx: 2.70px FWHMy: 2.40px r: 0.888 Angle: 0.00 deg rmse: 1.384e+03 Image f/4 : 11:42:32: Estimation du bruit (canal : #0) : 436.694 (6.664e-03) 11:42:32: Estimation du bruit (canal : #1) : 310.784 (4.742e-03) 11:42:32: Estimation du bruit (canal : #2) : 345.765 (5.276e-03) Moyenne du PSF Gaussien : N: 2332 étoiles B: 2262.891363 A: 54468.324864 FWHMx: 2.66px FWHMy: 2.36px r: 0.886 Angle: 0.00 deg rmse: 1.316e+03 Pour la suite, à chaque fois on a de gauche à droite f/2, f2.8 et f/4 Couche rouge La couche rouge a pris le Halpha à 10nm du filtre STC. Toute l'image: Zoom x1 sur le mur: Zoom x2 sur Deneb: Couche bleue Les couches bleues et vertes ont pris sur le Oiii à 10nm du filtre STC. Toute l'image: Zoom x1 sur le mur: Zoom x2 sur Deneb: Couche verte Les couches bleues et vertes ont pris sur le Oiii à 10nm du filtre STC. Toute l'image: Zoom x1 sur le mur: Zoom x2 sur Deneb: Chacun tirera ses conclusion La mienne est qu'on a un gros gap entre 2.0 et 2.8 en terme de signal, bruit, taille des étoiles... (même si cette dernière comparaison sur les étoiles est un peu faussée du fait d'un suivi pas de même qualité sur chaque image), mais une petite perte de signal à f/4 - il y a des détails qui n'apparaissent plus - sans gain énorme par ailleurs, sauf peut-être sur la couche verte qui semble meilleurs à f/4 (au jugé). Il reste quand même un gain à f/4 par rapport à f2.8: sur les très grosses étoiles le halo un peu plus petit (mais pas de beaucoup) et les aigrettes moins présentes. Reste que pour ma part, mon choix se porterait plutôt sur 2.8. Voilà c'était un petit test comme ça ne passant qui pourra ptet servir à d'autres possesseur du STC Astroduo
  2. Sur Webastro ils ont un fil où tout le monde vient mettre sa petite photo de soleil quand il en a une, et je trouve ça pas mal comme idée: ça évite d'avoir à créer un nouveau thread à chaque session D'autant qu'on n'est pas très nombreux à faire du solaire à AVEX. ! Donc voilà: n'hésitez pas à venir poster ici vos nouvelles photos du soleil chaque fois que vous en avez à l'avenir, quelque soient votre technique ou votre expertise ! Je commence avec ce soleil du 09/07/2022 en milieu de journée, pour tester ma nouvelle Zwo 2600mm, avec un filtre Halpha Daystar Combo, une barlow télécentrique et un filtre IR-Cut le tout sur ma lulu 102mm f/5. Capture sur Firecapture, et traitements avec Autostakkert, IMPPG, AstroSurface et Photoshop. Test concluant: ça me permet d'avoir tout le disque avec une belle définition sur le même setup où habituellement je mets une Zwo 178mm, même s'il reste encore quelques franges d'interférences (anneaux de Newton) à régler - mais c'est pas trop criant ça va encore. Je pourrais donc désormais faire une ou deux photos du disque entier, puis changer de caméra pour parcourir le disque à la recherche de détails. Enfin bon, quand j'aurais réparé ou remplacé mon PO qui a pété en plein milieu de cette session...
  3. L'Amas d'Hercule, ou M13, est un Amas Globulaire, soit une immense boule compact contenant des centaines de milliers d'étoiles liées entre elles par la gravité. La densité d'étoile au cœur de l'amas est très grande : quelques mois-lumières seulement séparent les étoiles en moyenne, là où dans des régions plus habituelles on parle en années-lumière (l'étoile la plus proche du soleil, par exemple, est à 4 années lumières). Il est peu probable que des planètes, et encore moins la vie, puisse se développer dans un tel environnement gravitationnel très agité - ainsi, aucun œil sensible n'observera sans doute jamais le splendide spectacle que doit donner l'intérieur d'un tel objet ! Notre Voie Lactée compte environs 150 amas globulaire de ce genre, qui lui tournent autour comme des petits satellites, traversant parfois le disque galactique en capturant des étoiles, ou s'en faisant capturer. On connait encore très mal l'histoire de ces étranges objets ni le mécanisme de leur formation qui fait l'objet de nombreuses recherches scientifiques. Habituellement les étoiles se forment en groupe beaucoup moins compact, ce qu'on nomme les amas ouverts, et très rapidement (à l'échelle de l'univers) elles se séparent pour naviguer sur les courants gravitationnels autour de la galaxie. Mais les amas globulaires, eux, restent fermement compact, maintenant la plupart de leurs étoiles solidement liées tout au long de leur vie... Pour créer une telle concentration d'étoile, il a sans doute fallu des nuages de gaz bien plus vastes et denses qu'à l'accoutumé. Beaucoup d'amas globulaires sont extrêmement vieux, datant des débuts de l'univers - une époque où les conditions extrêmes rendaient plus probable leur formation. Mais certains sont plus jeunes, peut-être créés dans les remous gravitationnels intenses générés par les collisions de galaxies. On pense même que certains amùas globulaire pourraient être des restes de noyaux de galaxies naines capturées par la nôtre! Au début du XXème siècle, les amas globulaires nous ont également permis de mieux connaître notre place dans l'univers - du moins dans notre galaxie. En effet, tout indiquait que leur répartition était statistiquement uniforme autour de la Voie Lactée. Or, on en observait bien plus en direction du Sagitaire - ce qu'on sait aujourd'hui être le centre galactique - que dans d'autres directions. Cela ne pouvait s'expliquer que parce que nous étions placés nous-même en périphérie, et non au centre comme on se le figurait alors. Encore un coup dur porté à l'humano-centrisme ! L'Amas d'Hercule est situé dans la constellation du même nom, bien visible en été dans l'hémisphère nord. Il est à environs 22 milles années lumières de nous. La galaxie qu'on voit en haut à droite, NGC 6207, est bien sûr beaucoup plus loin à quelque chose comme 30 millions d'années lumières ! Pour la petite histoire, en 1974 on a envoyé vers l'Amas d'Hercule un message radio à destination d'éventuels extraterrestres, depuis le radiotélescope d'Arecibo. C'était un peu naïf, ou présomptueux : les chances qu'il trouve un destinataire sont faibles. Déjà qu'il est peu probable d'y trouver de la vie, mais en plus on pense maintenant qu'il va rater sa cible qui se sera trop déplacé pendant les 22 milles ans que durera son voyage ! On n'a pas beaucoup de nuit en cette période de l'année ici au nord de la France, c'est donc une photo avec peu de poses comparé à l'habitude, ce qui rend le fond de ciel par très propre notamment. C'est en partie compensé par la qualité du ciel : j'étais de sortie avec les copains au Gevex, au fin fond de la campagne Normande sous un ciel très pur ! (Pour la France du moins... Bortle 3) EXIFS : 43x180s + 93x20s (pour décramer le cœur avec un HDR) = 2h40 de pose sans filtre Canon 650D (APS-C) défiltré partiel, ISO 800 Lunette TS Photoline triplet 102mm, f/d 5,3 avec réducteur. Monture AZEQ6 Guidage au chercheur + zwo 178mm Logiciels : Kstar/Ekos sur Stellarmate RPI4, PHD2, Siril, Photoshop Ciel Bortle 3 dans la campagne Normande, bonne qualité de ciel, pas de lune. Températures nocturnes autour des 10°C
  4. Après une première tentative ratée il y a 10 jours, cette deuxième chance (deux transit solaire à 10 jours dans mon jardin, c'est rare!) aura été la bonne! Ce matin à 8h13 la Station Spatiale Internationale (ISS) a fait un peu d'ombre au village de Montagny-en-Vexin dans l'Oise... Je l'attendais de pieds fermes, le doigt sur le déclencheur! C'est ce qu'on appel un transit solaire, il s'en produit de temps en temps à nos latitude, tout comme les transits lunaire (pareil, mais devant la lune). C'est très fugace, comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous: le soleil est traversé en une ou deux secondes à peine! Il ne faut pas se rater, on n'a pas droit à une deuxième chance La position et la trajectoire de l'ISS, connues avec une très grande précision, sont des données publiques: il y a des sites qui les recensent et permettent de calculer les jours et heures de transit prévus dans les jours qui suivent, en fonction de position de l'observateur. Quand il y en a bien sûr, car ce n'est pas le cas partout ni tout le temps! Il se trouve que l'ISS passe très souvent au dessus du sud de l'Angleterre et du nord de la France (Normandie, Picardie...). Les transits y sont donc relativement fréquents - en Picardie par exemple ça arrive statistiquement une petite dizaine de fois par ans. Pour capturer un transit il faut bien sûr un matériel spécialisé - lunette astronomique, filtre solaire, monture motorisée, caméra spécialisée dans les prises de vues planétaires/lunaires/solaires, et toute une foultitude de logiciels spécialisés pour contrôler tout ça - car ça demande une très grande précision et beaucoup de réglages minutieux. Alors vous imaginez que lorsqu'après une longue préparation, qui commence plusieurs jours en amont, on lance l'enregistrement 30 secondes avant l'heure dite, on décompte... et pile au bon moment on voit une petite mouche sombre traverser l'écran de part en part en un éclair, on est plutôt content EXIF: Images prises sur une zwo 178mm au Daystar Quark combo + barlow télécentrique 3x sur lunette APO triplet 102mm f/5, traitements Autostakkert + PiPP + ImPPG + Astrosurface + Photoshop. Les puristes diront que la caméra est mal orienté, le nord est vers la gauche... C'est vrai mais là c'était voulu, afin de chopper l'ISS dans la diagonale de l'image et se donner ainsi le maximum de prises possibles
  5. Comme je l'ai déjà dit sur Whatsapp je suis très content de ma TS Photoline 102/714 triplet achetée d'occase ya deux ans avec un focuser baader steeldrive (à couroie, ce qui est appréciable) et un réducteur Riccardi x0.75 qui ramène donc ma lulu à f/5 et la focale à 535mm. Je l'utilise avec un APN pour le ciel profond et une Zwo pour le planétaire (mais j'en fais pas beaucoup) et le solaire en halpha (avec un Daystar Quark), le tout sur une AZEQ6 et je contrôle l'ensemble avec un RPI Stellarmate KStars/Ekos C'est cette lunette pour être précis: https://laclefdesetoiles.com/lunettes-tubes-seuls/5020-lunette-apochromatique-ts-photoline-102-mm-f7-triplet-fpl53.html C'est un ancien modèle qui n'est plus produit mais il y a des remplaçants. Seul hic de ma config: le réducteur est complètement coincé dedans, je n'ai jamais réussi à le retirer - ce qui limite ma focale en planétaire mais bon, j'en fais peu et je compense en barlotant. Mais du coup je l'ai eu pour un très bon prix. Ma config: Pour le solaire: Quelques photos prises avec sous un ciel Bortle 4: (Note: celle ci-dessus est une mosaïque de deux images) Et en planétaire (mais j'en fais rarement) : Voilà, j'espère que ça t'aidera !
  6. Salut! Un peu de soleil d'avant-hier vendredi 17/06 qui nous a offert de belles protus ce jour là. Mais vous le savez déjà pour moi c'est un peu un lot de consolation... J'ai raté une belle occasion de prendre un transit ISS à cause d'une stupide erreur de débutant! J'ai oublié que la lunette ça renverse l'image - un concept à la base de la base pourtant! - du coup j'ai pas visé au bon endroit... Comme quoi à force de ne pas faire d'observation, et d'avoir pris l'habitude de pointer à l'astrométrie pendant les sessions CP, on en oublie les bases... Images prises sur une zwo 178mm au Daystar Quark combo + barlow télécentrique 3x sur lulu triplet 102mm f/5, traitements Autostakkert + ImPPG + Astrosurface + Photoshop.
  7. Je peux montrer ça mais c'est pas du jeu ça date de l'été dernier Pas trouvé le temps de refaire des poses ce printemps. Et maintenant on n'a plus de nuit ici dans le nord... Ya 6h d'intégration en 118x180s avec mon APN 650D, ma lulu triplet 102mm f/5, et le filtre STC Astroduo. Traitement sans doute à revoir: c'était un de mes tout premiers traitements d'image au duobande j'avais pas encore pris les bonnes habitudes.
  8. LucaR

    NGC7000 "Rock"

    Superbe, quelle définition! IL n'y a pas beaucoup d'étoiles: tu as réduit ou c'est comme ça en vrai? Si c'est réduit, je l'aurais fait un peu moins quand même ça a presque l'air d'une starless.
  9. Merci! Des pertes yen a eu quand même pas mal hein: 16h30 en 9 nuits ça ne fait guère que 1h50 retenues par nuit de 6h en moyenne C'est surtout le nombre de nuits qui a permis d'en avoir autant.
  10. Troisième et dernière photo prise lors de l'exceptionnelle séquence de 9 nuits consécutives de beau temps qu'on a eu en mars 2022. Les deux premières sont ici et là. Alors que la deuxième photo (la Méduse) montrait les restes d'une très grosse étoile après son explosion en supernova, avec la nébuleuse dite du Croissant (la zone très brillante en bas de l'image) située à environs 5000 années lumières de nous, on remonte un peu le processus pour montrer ce qui se passe avant l'explosion. En effet nous avons ici à faire à une très grosse étoile, au moins 15 à 20 fois plus massive que notre soleil, qui arrive en fin de vie. Elle est d'ailleurs bien visible en plein milieu du Croissant. Après presque 5 millions d'années (ce qui est très court pour une étoile) à brûler de l'hydrogène, son carburant principal, dans des réaction de fusion nucléaire (transformation de l'hydrogène en éléments plus lourd, comme l'hélium), elle est presque à sec ! L'énergie de ses réactions commence à vaciller, or c'est cette puissance qui repousse la matière ayant tendance à tomber vers le centre du fait de la gravité, maintenant ainsi l'étoile en équilibre. Comme elle vient à faiblir, l'équilibre se rompt et l'étoile commence à se contracter, créant une pression plus grande en son cœur... ce qui lui permet d'enclencher de nouvelles réactions de fusion, avec des éléments plus lourd (comme l'hélium) pour former des éléments encore plus lourd (comme le Carbonne ou l'Oxygène). L'énergie s'accroit à nouveau brusquement et un nouvel équilibre se forme. Les couches les plus externes, qui commençaient à tomber vers le centre, sont brutalement renvoyée vers l'extérieur et projetées à grande vitesse dans l'espace environnant! Le rayonnement intense de l'étoile, qui les rattrape vite, va les chauffer, ioniser et leur mettre littéralement la pression, ce qui les fait briller très fortement. C'est cette matière expulsée et lumineuse qu'on voit sur la photo tout autour de l'étoile et qu'on nomme une "bulle de Wolf–Rayet" (du nom de deux personnes ayant découvert ce phénomène). Ce processus va recommencer dès que l'étoile aura brûlé son hélium, pour passer aux éléments encore plus lourd. Pendant encore plusieurs centaines de milliers d'années, peut-être jusqu'à un millions d'années, l'étoile va ainsi expulser ses couches externes par vagues successives. Jusqu'à arriver à l'élément fer, qui est impossible à fusionner de façon naturelle. Rendue cette fois définitivement incapable à maintenir son équilibre, l'étoile va finalement s'effondrer et exploser en supernova, un phénomène tellement violent que les couches auparavant expulsées vont être littéralement pulvérisées. Ainsi cette belle nébuleuse du Croissant est promise à un destin tragique! Les volutes rouges tout autour font partie du complexe de nébuleuses autour de l'étoile Sadr dans la constellation du Cygne. Elles sont indépendant du Croissant, probablement situées plus proches de nous. Enfin, il y a un petite élément bien particulier sur cette, un petit disque visible tout en bas au premier tiers de l'image en partant de la gauche. Il s'agit d'une nébuleuse planétaire, un phénomène un peu semblable à une bulle de Wolf-Rayet mais à une toute autre échelle: il s'agit de couches externes d'une étoile beaucoup plus modeste, comme notre soleil, expulsées à la fin de sa vie (et ça n'a rien à voir avec une planète, contrairement à ce que laisse penser son nom donné à une époque où on ne savait pas ce que c'était et où on pensait que ça pouvait être des planètes...). Cette nébuleuse, découverte par un astrophotographe amateur en 2008, est un vrai défi particulièrement difficile à avoir car extrêmement faible : il faut poser très longtemps. Ici, il y a pas loin de 17h de poses cumulées ! Je ne suis pas mécontent de cette image, une de mes plus réussie, du moins à mes yeux, depuis que je fais de l'astrophotographie ! Ce n'est pas une cible habituelle en mars, plutôt une cible d'été, mais je ne suis pas très équipé pour les galaxie du printemps et elle commence à se lever en milieu de nuit. Je l'ai donc pointée 9 nuits de suite vers 2h du matin, après avoir pointé le Singe et la Méduse. EXIFS (données techniques) : 334x180s =16h30 de poses + 20x60s sans filtre pour les couleurs d'étoiles, en 9 sessions 19-27 mars 2022 Canon 650D (APS-C) défiltré partiel, ISO 800, filtre duobande STC Astroduo Lunette TS Photoline triplet 102mm, f/d 5,3 avec réducteur. Monture AZEQ6 Guidage au chercheur + zwo 178mc Logiciels : Kstar/Ekos sur Stellarmate RPI4, PHD2, Siril, Photoshop Ciel Bortle 4 dans le Vexin, bonne qualité de ciel dans l'ensemble, pleine lune sur les premières sessions, puis en descente ensuite. Températures nocturnes autour des 5°C les premières sessions, 7/8° les dernières.
  11. Deuxième d'une série de trois photos que j'ai pris en mars dernier (2022) lors d'une exceptionnelle séquence de 9 nuits consécutives de beau temps. La première était ici. Contrairement à la cible précédente qui brillait par sa banalité, la nébuleuse de la Méduse (IC433) est assez exceptionnelle. Il s'agit d'un des plus grands et beau rémanent de supernova de notre ciel, en bonne compagnie avec les dentelles du Cygne ou la nébuleuse du Crabe. Bien qu'elle soit très étudiée, son âge (estimée quelque part entre 3 000 et 30 000 ans) et sa distance (estimées dans les 5 000 années lumières) sont mal connues. Un rémanent de supernova est à la fois le cadavre d'une étoile, et le terreau fertile duquel naitront d'autres étoiles, planètes... et peut-être la vie. Au fond c'est comme sur Terre: ce qui meurt nourrit ce qui naît ! Les très grosses étoiles (pas le soleil, dont le destin sera plus sobre) brûlent leur vie flamboyante en d'à peine quelques centaines de millions d'années - oui, c'est très peu aux échelles de l'univers. Puis elles meurent dans un immense "drama" intersidérale, une explosion gigantesque, l'un des phénomènes les plus violent et brillant de l'univers: une supernova ! Le cœur de l'étoile morte implose, se densifie jusqu'à devenir une étoile à neutron - sans doute l'objet le plus étrange de l'univers - voire, pour les plus gros, un trou noir où il est englouti à tout jamais. Les couches externes de l'étoile, quand à elles, sont expulsées par la gigantesque explosion avec une force et une vitesse inimaginable. Ainsi une bulle de matière déchiquetée grandit autour du dernier lieu d'existence de l'étoile et vient percuter les nuages de gaz et poussières interstellaires environnants. Cette interaction crée des phénomènes de ionisation qui font luire les lambeaux d'étoile, les rendant visibles sur terre aux instruments photos à longue pose (plus de 10h ici!) des astrophotographes. Au cours des millions et milliards d'années qui suivent, toute cette matière riche d'éléments variés que l'étoile à synthétisé en son cœur pendant toute sa vie, par des réactions de fusion nucléaire, va se disperser autour de la galaxie au gré des courants gravitationnels. Elle viendra enrichir les nuages de gaz et poussières qui, à l'origine, n'étaient formés que d'hydrogène et d'un peu d'hélium. C'est ainsi que née la diversité des éléments composant notre matière, la fameuse table de Mendeleïev, ainsi que... les éléments qui nous constituent nous-même! C'est ce que voulait dire Hubert Reeves par sa célèbre maxime: "Nous sommes faits de poussières d'étoiles". Le cœur de la Méduse a longtemps été recherché au milieu de tous ces débris d'étoile. Car il n'est pas resté en place : lui-même à été éjecté au loin par sa propre explosion en supernova ! Il a finit par être repéré au début des années 2000, une petite étoile à neutron filant rapidement hors du champs de bataille, déjà arrivé à la périphérique des volutes qu'on voit sur la photo... et découvert par trois lycéens stagiaires dans un observatoire américain! C'est la relève Tout comme la Tête de Singe, cette nébuleuse est l'une des dernières de la saison hivernale, visible jusqu'en mars donc même si elle se couche déjà en milieu de nuit. Je l'ai visé en début de nuit 5 fois de suite pendant cette séquence rare de beau temps, puis vers 2h du matin je passais à une troisième cible que je montrerais bientôt. EXIFS (données techniques) : 206x180s =10h18 de pose en 5 sessions 19-23 mars 2022 Canon 650D (APS-C) défiltré partiel, ISO 800, filtre duobande STC Astroduo Lunette TS Photoline triplet 102mm, f/d 5,3 avec réducteur. Monture AZEQ6 Guidage au chercheur + zwo 178mc Logiciels : Kstar/Ekos sur Stellarmate RPI4, PHD2, Siril, Photoshop Ciel Bortle 4 dans le Vexin, bonne qualité de ciel dans l'ensemble, pleine lune sur la première session, puis en descente ensuite. Températures nocturnes autour des 5°C les premières sessions, 7/8° les dernières.
  12. Première d'une série de trois photos que j'ai pris en mars lors d'une exceptionnelle séquence de 9 nuits consécutives de beau temps. La nébuleuse de la Tête de Singe brille par... sa banalité Elle n'a rien d'exceptionnel comparé aux autres nébuleuses, rien de très spécial à en dire donc si ce n'est rappeler ce qu'est une nébuleuse: un gigantesque nuage de gaz et poussières, où se forment des étoiles en groupes, qu'on nomme amas. Pendant les premiers millions d'années de vie, de par leur intense rayonnement les "bébés" étoiles des amas soufflent les gaz et poussières environnant: la nébuleuse se désagrège ainsi progressivement, tout en émettant des lueurs de couleur différente selon leur composition - soit par réflexion de la lumière des étoiles, soit par ionisation. C'est ainsi qu'on est capable de les photographier, moyennant des heures de pose étant donné leur faible luminosité. L'amas qui s'est créé dans cette nébuleuse, située à environs 5300 années lumières de nous, est encore jeune: 9 millions d'années selon les dernières estimations. Quand la nébuleuse aura disparue dans des millions d'années, les étoiles navigueront encore ensemble pendant quelques centaine de millions d'années avant de se retrouver dispersées par les courants gravitationnels autour de la galaxie. Notre propre étoile le soleil, qui va quand même sur un âge vénérable de 5 milliards d'années, a été séparé de ses compagnons de jeunesse depuis fort longtemps déjà. Cette nébuleuse est l'une des dernières de la saison hivernale, visible jusqu'en mars donc même si elle se couche déjà en milieu de nuit. Je l'ai visé en début de nuit 4 fois de suite pendant cette séquence rare de beau temps, puis vers 2h du matin je passais à une autre cible que je montrerais bientôt. EXIFS (données techniques) : 186x180s =9h18 de pose en 4 sessions 24-27 mars 2022 Canon 650D (APS-C) défiltré partiel, ISO 800, filtre duobande STC Astroduo Lunette TS Photoline triplet 102mm, f/d 5,3 avec réducteur. Monture AZEQ6 Guidage au chercheur + zwo 178mc Logiciels : Kstar/Ekos sur Stellarmate RPI4, PHD2, Siril, Photoshop Ciel Bortle 4 dans le Vexin, bonne qualité de ciel dans l'ensemble, pas de lune Températures nocturnes autour des 10/11°C
  13. Tu trouvera une vraie bible du solaire ici, une référence francophone : http://www.astrosurf.com/jiaifer/ Il y a beaucoup de technos différentes selon ce qu'on veut observer, et selon son budget... C'est l'ennui du solaire, c'est souvent très cher. Il y a toutefois quelques technos qui restent à prix abordable Concernant les filtres : La feuille Astrosolaar est de loin le moins cher. Ca permet d'observer et photographier la photoshpère: tu verras les tâches très distinctement, ainsi que la granulations ou cellules de convection qui donnent un aspect "peau d'orange" au soleil. En revanche tu ne verras pas la chromosphère (protubérances/filaments, spicules, plages faculaires...) qui est noyée dans la lumière blanche. C'est une simple feuille disponibles en deux épaisseurs: 5 pour l'observation et 3,5 pour la photos (attention: ne pas utiliser une 3,5 pour l'observation! En revanche la 5 peut aussi être utilisée en photo). On peut acheter ou bricoler un support pour fixer la feuille devant l'instrument. Attention en cas de bricolage: veiller à ce qu'il n'y ai pas le MOINDRE risque que le montage tombe ou que la feuille s'envole pendant l'observation !! Pas besoin d'autres filtres on peut déjà observer/photographier comme ça, mais on peut quand même en ajouter: notamment des filtres calcium ou peuvent donner de bons résultats. Si on veut viser la chromosphère, c'est une autre paire de manche... Il faut filtrer à mort pour n'avoir qu'une toute petite raie Halpha!! Bien plus fine que ce qu'on utilise pour le ciel profond. Et donc, bien plus cher le plus souvent... Il y a toutefois depuis peu une nouvelle techno pour la chromosphère qui reste très abordable (à imprimer 3D soi-même, ou faire imprimer par un copain ou une boite d'impression 3D): le Sol'ex ( http://www.astrosurf.com/solex/ ), qui est en fait un spectrographe. On va "scanner" le soleil avec une fente spectro très fine qui va décomposer la lumière ce qui permet de récupérer pour chaque ligne scannée juste la raie Halpha, et un logiciel reconstitue l'image derrière. Je ne sait pas s'il est adapté aux réflecteur, j'ai plutôt vu des gens l'utiliser avec des lunettes, mais à vérifier. On aussi une solution à coût intermédiaire, le DayStar Quark, celle que j'utilise moi. C'est quand même dans les 1000 euros d'occasion, paie ton "intermédiaire"... A utiliser avec une lunette, à ma connaissance ce n'est pas adapté à un réflecteur. Ca se place entre la lunette et l'oculaire ou la caméra. Selon les versions il faut un certain f/d devant pour que ce soit utilisable, donc en fonction de l'instrument et en jouant avec barlow (télécentrique) et/ou bague allonge. A plus de 80mm de diamètre de l'instrument il faut ajouter un filtre uv/ir-cut dans le train optique. Et à plus de 120mm il faut aussi un filtre devant je crois bien. En "intermédiaire" on a aussi la petite lunette solaire Coronado PST pour l'observation dans les 800 / 900 euros d'occasion - beaucoup moins pratique pour la photo en revanche. Après on a des solutions plus classique de chez Coronado et Lunt, mais pour le coup très très chères : les "double stack", etc... Ou les lunettes dédiées solaires déjà configurées. Mais là on parle de plusieurs milliers d'euros ça devient chaud... Concernant la caméra : Ca peut marcher à l'APN mais ce n'est vraiment pas l'idéal. Le solaire, une fois filtré, ce sont à peu prêt les mêmes contraintes que le planétaire ou le lunaire. Plus encore pour ce qui est de la turbulence de l'air vu la chaleur. Il faut donc des prises très courtes - une dizaine de millisecondes pour le soleil - et il en faut des centaines voir des milliers pour pouvoir en stacker suffisamment au final, sur une durée assez courte car le soleil n'est pas statique. Donc, il faut faire une vidéo avec des images RAW (sur .SER). Dès lors une caméra astro sera bien plus adaptée qu'un APN qui ne sait pas faire ça... Par contre pas besoin d'une foudre de guerre: une simple caméra planétaire non refroidie suffit largement. De préférence monochrome surtout si tu fais du Halpha où tu ne visera que le rouge, donc tu auras 3 pixels sur 4 inutilisés s'il y a une matrice de bayer! Pour l'acquisition: logiciels sharpcap ou firecapture. Il faut impérativement un SSD sur l'ordi, et de l'USB3. Suivi, mise au point et réglages prise de vue : Le plus compliqué en solaire c'est la mise au point... La turbu étant très forte, ça n'arrête pas de varier entre flou et net. Il faut trouver le point où c'est net le plus souvent. Et c'est pas simple du tout quand on doit regarder ça sur un écran de portable en plein jour, ébloui par le soleil! Il faut arriver à faire le noir autour de soi et de l'écran (genre s'entourer d'une couverture...). Moi j'ai fait un montage me permettant de contrôler le PC portable à distance via wifi depuis mon salon où je peux faire le noir, ça aide beaucoup - mais il faut avoir un focuser motorisé pour ça. Selon les techno de filtre et son instrument les réglages de prises de vue (gain, etc...) seront différents, mais en terme de temps de pose en général on se place entre 5 et 10ms pour le soleil. Avec ma triplet 102, mon Daystar et ma 178mc (ouais j'ai un couleur, pas terrible ça faudra que je change...) je suis à gain 0 pour la surface et gain 250 pour les protus. Mais je viens de voir un tuto qui explique qu'on peut en fait avoir les deux en même temps en se mettant à un gain intermédiaire faudra que je test... Il faut régler sa monture sur suivi solaire si elle est motorisée. Dans l'idéal, avoir fait la mise en station la veille pendant la nuit quand c'est possible (moi je fais mes sessions solaires le lendemain d'une session CP sans bouger la monture entre deux) - sinon pointer au nord comme on peut mais il faudra recentrer souvent le soleil pendant les prises. Pour faire un flat, enfin (important car les tâches du capteur sont particulièrement visibles en solaire) : viser le centre du soleil et défocaliser un max, et prendre une petite vidéo avec un réglage proche de celui utilisé pour la surface. Traitement : Ya plein de tuto ensuite pour les traitement. Ce sont en gros les mêmes principes que le planétaire: PIPP éventuellement pour trier/centrer les bonnes prises, Autostakkert pour l'empilement, Astrosurface pour la déconvolution (si tu as une PSF pour le planétaire n'hésite pas à l'utiliser en solaire ça donne un excellent résultat!) et les ondelettes, et photoshop ou the gimp pour les finalisations et la colorisation. Aussi récemment j'ai trouvé l'outils "IMPPG" qui permet de manipuler l'histogramme très finement afin de faire un effet négatif assez saisissant en solaire Halpha. Exemple :
  14. Merci, et pourquoi pas on pourrait tenter de rassembler l'ensemble voir si on obtient une belle image! Par contre j'aurais pas trop le temps cette semaine qui va être très chargé pour moi, ce sera pour un peu plus tard.
  15. Merci! Elles sont ici (partie Siril): ... et là (partie Photoshop) : Après chaque image est spécifique et celle-ci en particulier m'a donné un peu de fil à retordre - j'ai dû innover par moment, mais les grands principe sont bien là
  16. La nébuleuse dite des "Spaghetti" - quelle poésie - est ce qu'on nomme un rémanent de Supernova. Il y a 200 000 ans, à environs 2 000 années lumières de la Terre, s'est déroulé un évènement catastrophique: la mort d'une grosse étoile! A court de matière première, n'ayant plus rien à fusionner en son cœur, les réactions de fusion thermonucléaires qui s'y déroulent ont vacillé. Or c'est l'énergie gigantesque dégagée par ces réactions qui empêche une étoile de s'effondrer sur elle-même sous l'effet de sa propre gravité. Plus rien ne retenant la quantité phénoménale de matière composant l'étoile, elle est simplement... tombée! Tout d'un coup, en se précipitant vers le centre. Le cœur de l'étoile a été compressé comme nul part ailleurs dans l'univers, au point que les atomes se sont cassés, déstructurés et réorganisé, fusionnant les protons et les électrons en un seul genre de particule: des neutrons. Or il s'agit là d'une structure de la matière bien plus solide que tout ce qui existe ! La matière des couches externes de l'étoile continuant à tomber vers le centre à une vitesse folle, elle a soudain rencontré un mur totalement infranchissable, brusquement apparue devant elle. Ne pouvant le transpercer, elle a rebondit dessus et est reparti dans l'autre sens avec une force et une vitesse dépassant l'entendement, entrainant avec elle tout le reste de matière de l'étoile - une quantité pharaonique de plasma s'est ainsi vu dispersé dans l'espace en s'échauffant comme jamais et se mettant à briller de mille feux. Tout ceci s'est déroulé en quelques secondes à peine ! Nos ancêtres d'alors (du moins de 2 000 ans plus tard le temps que la lumière de l'évènement leur parvienne) on été témoins d'une immense explosion, l'un des phénomènes les plus puissants que l'univers connaisse: une Supernova. Celle-ci étant assez proche de nous, en terme cosmologiques, elle a dû offrir un spectacle incroyable : une nouvelle étoile plus lumineuse encore que la pleine lune, mais qui n'a duré que quelques semaines dans le ciel avant de s'éteindre, la matière s'éloignant et se refroidissant dans le vide de l'espace. La bulle de filaments que l'on voit sur l'image est le résidu de cette explosion, qui continue de s'éloigner et se disperser dans l'espace tout autour. De la matière qui rejoint les gaz et poussières interstellaires, les enrichissant de tous les éléments créés au cœur de l'étoile pendant sa vie flamboyante, et qui se retrouveront un jour peut-être dans une nouvelle étoile, une nouvelle planète, voir même de la vie. Ce sont des résidus d'étoiles de ce genre qui nous constituent, nous-même: comme le disait Hubert Reeves, nous ne sommes que poussières d'étoiles. C'est le cycle de l'univers! Quand au cœur de l'étoile morte, il est devenu un bien étrange objet qu'on nomme une étoile à neutron, elle aussi éjectée par l'explosion - elle n'est donc déjà plus au centre de la bulle, mais on l'a quand même retrouvé! Car non contente d'avoir été expulsée, elle s'est mise à tourner comme une toupie à très, très grande vitesse et à "illuminer" l'univers d'un jet d'ondes radios invisibles, comme un phare dans la nuit. C'est ce qui nous a mis sur sa piste. Elle n'a pas vraiment à se plaindre: son destin aurait pu être encore plus tragique! Eut-elle été un peu plus massive, elle aurait continué à se contracter malgré la solidité de la matière neutronique, jusqu'à former un trou noir dans lequel elle aurait été engloutie à tout jamais. C'est un cible bien difficile. J'atteins vraiment là les limites de mon matériel, du moins de mon capteur photo - un simple APN Canon 650D. J'ai eu beaucoup de mal à faire ressortir un signal très ténu malgré... presque 20h de poses cumulées à f/2 ! Pour donner une idée, voici la tête de couche Oiii : Plus chaud encore que le Calamar, je pense Je n'ai pas réussi à obtenir un résultat qui me satisfasse vraiment, mais je ne pense pas être capable de faire mieux à ce stade. Je crois avoir atteint les limites de mon setup, il faudra que je la retente quand j'aurais enfin une nouvelle caméra astro EXIFS (données techniques) : 386x180s =19h18 en 7 sessions fin février et début mars 2022 Canon 650D (APS-C) défiltré partiel, ISO 800 Samyang 135mm ouvert à f/2 Monture AZEQ6 Pas de guidage Logiciels : Kstar/Ekos sur Stellarmate RPI4, PHD2, Siril, Photoshop Ciel Bortle 4 dans le Vexin, pas de lune, qualité de ciel moyen. Températures nocturnes autour des 3°C, sauf a dernière session 8°C.
  17. Les IFN sont des volutes de poussières qui parsèment notre galaxie entre les étoiles, faite de la même matière que les nébuleuses mais pas assez dense pour faire naître des étoiles, et n'ayant pas la chance d'en avoir assez proche pour les ioniser ou les éclairer. Du coup elles ne sont éclairées que par la lueur générale de voie lacté elle-même, ce qui les rend difficile à capter - il faut cumuler des heures de poses pour y arriver. Ici, plus de 21h! Les deux galaxies qui trônent au centre de l'image sont bien, bien plus loin - environs 12 millions d'années lumières. En fait on les voit à travers les rideaux de poussière des IFN. M81 ou Galaxie Bode (du nom de son découvreur) est une galaxie spirale assez semblable à la notre, M82 ou Galaxie du cigare (pour sa forme allongée) lui papillonne autour depuis des centaines de millionnaires, voir plus encore - mais elle s'en brûle les ailes, montrant des déformations dues à leurs interactions gravitationnelles. M82 est une des galaxies les plus actives que l'on connaisse: des étoiles y naissent et meurent sans arrêt, souvent sous forme de supernovas visibles jusqu'à chez nous. C'est une photo que j'avais commencé ici l'an dernier: https://avex-asso.org/ips/topic/7115-bode-et-son-cigare-dans-un-grand-champs-de-poussières-m81-m82-et-ifn Pis là ces dernières semaines on a eu 7 nuit de beau temps (enfin!) en deux salves, où j'ai shooté le plat de Spaghetti (à venir donc!) - mais comme à 2h il disparaissait derrière mon jardin j'enchaînait sur M81/M82 histoire de compléter. Je suis arrivé jusqu'à... 21h21 d'intégration en cumulant les deux! 319x180s (cette année) + 216x90s (l'an dernier) =21h21 en 8 sessions Canon 650D (APS-C) défiltré partiel, ISO 800 Samyang 135mm ouvert à f/2 Monture Star Adventurer l'an dernier, AZEQ6 cette année. Pas de guidage Logiciels : Kstar/Ekos sur Stellarmate RPI4, PHD2, Siril, Photoshop Ciel Bortle 4 dans le Vexin, pas de lune, qualité de ciel moyen. Températures nocturnes autour des 0°C, sauf a dernière session 5°C.
  18. Ouais mais t'as déjà plus de détails sur la première, preuve qu'il y en a. Tu devrais pouvoir en dégager un peu je pense avec juste un petit traitement local.
  19. Moi j'essaierais de prendre la deuxième en luminance et la première en couche couleur voir ce que ça donne Et il faudrait un traitement masqué isolé de Orion qui est trop cramé.
  20. Oui papier calque c'est une idée à creuser en effet! J'essaierais. J'ai pris un peu de recul
  21. Je crois que Daystar n'est pas très adapté en fait à ce setup plus grand champs. Il est censé fonctionner bien seulement à partir de f/d 15 or là j'étais à f/d 10. Par ailleurs, la difficulté à faire la mise au point ne doit pas aider. Le souci est qu'un filtre Ha solaire comme le Daystar est tellement restrictif qu'on n'y voit pour ainsi dire RIEN si on ne pointe pas le soleil Ca me fait des temps de pose énormes pour les flats, et au final ils ne marchent pas au traitement de toute façon... Avec la grosse lunette en champs serré j'ai réussi en pointant le centre du soleil et en défocalisant un max. Les tâches de la caméra apparaissent bien, je mets un temps de pose similaire à quand j'image pour amener l'histo aux 2/3, et ça ne pose pas de souci de vignettage apparemment. Mais en champs large avec tout le disque si je défocalise j'ai un gros vignettage qui surcompense au traitement donc ça ne marche pas non plus... Je pense qu'il faut que je fasse des sessions avec les deux lunettes successivement, comme ça les flats faits avec la grosse lulu devraient s'appliquer aussi aux images faites, au moins pour virer les tâches du capteur.
  22. Voici mes premiers pas en photo solaire Ha - j'avais déjà fait un peu de Astrosolaar auparavant notamment pour l'éclipse de juin. Je serais ravi de connaître vos avis et les axes d'amélioration possibles! J'ai encore du mal à bien savoir quels réglages sont les meilleurs. Notamment je n'ai pas encore bien compris l'effet du petit curseur sur le Daystar Quark? ET j'ai aussi toujours un peu de mal à gérer les flat. Je sais déjà qu'il vaudrait mieux utiliser une caméra monochrome. Et je sais aussi que j'ai mal orienté ma caméra (Si j'ai bien compris le standard c'est de mettre le nord en haut c'est bien ça?) Mon train optique: Lunette triplet TS 101/702 mais avec un réducteur inamovible qui le ramène à 525mm de focale avec focuser Baader Steeldrive, monté sur AZEQ6 - les deux commandés par Ekos sur RPI. Bague allonge + Filtre UV-IR-Cut Barlow télécentrique ES x3 Daystar Quark chromosphère Combo Caméra zwo178 mc Pour l'image du disque complet: Chercheur skywatcher Barlow télécentrique ES x3 Daystar Quark chromosphère Combo Caméra zwo178 mc Prises de vues sous Firecapture, traitements avec Autostakkert (je garde chaque fois 5% des images pour l'empilement), AstroSurface et Photoshop. D'abord un peu de surface le 28/02 : gain 0 et des temps de pose autour de 5ms. Idem pour les tâches le même jour: Pour les protu, j'élève le gain à 225 ce qui me permet de rester à moins de 10ms de temps de pose: Enfin le disque complet c'est un peu la même chose mais sur mon chercheur SW sans focuser auto, du coup bien plus compliqué de faire la MàP: Sur cette dernière image je n'ai pas réussi à faire des flats... Autant quand le champs est serré j'ai réussi à la faire en visant le centre du soleil et en défocalisant un max (et ça marche ensuite dans Autostakkert), autant quand il est large ça ne marche pas comme ça, ça fait du mauvais vignetage... Avez-vous une bonne méthode dans le cas d'un champs aussi large? En pratique j'avais installé ma monture la nuit précédente avec une mise en station. De jour jour j'ai monté le setup, visé le soleil, branché le focuser sur le RPI et la caméra sur un PC portable avec Firecapture. Je suis rentré dans mon salon et me suis connecté aux deux machines via TeamViewer. L'avantage est que ça me permettait de voir quelque chose à l'écran pendant que je réglais la MàP via Ekos!! En revanche pas de focuser sur le chercheur SW donc tâtonnements à la main... Pour l'anecdote, j'ai eu droit à un photobombing pendant les poses
  23. LucaR

    M81 - M82 - IFN

    Ouais nan mais la c'est de la triche aussi, comment veux tu rivaliser avec ça? J'aime beaucoup! Seul léger bémol: des petits halos autour des étoiles, c'est dû à quel filtre? Je pensais pas qu'on pouvait chopper à la fois les IFN et les galaxies sur de mêmes temps de pose. Quand j'ai essayé à f/2 moi aussi (avec le samyang) mes galaxies étaient cramées, du coup j'ai fais un HDR avec une autre image prise pour elles.
  24. LucaR

    M81 - M82 - IFN

    Mais faut bien faire du HDR de toute façon non? Sinon on se retrouve soit avec pas d'IFN du tout, soit avec les galaxies cramées..
  25. Quand j'ai commencé ma pêche au Calamar cet été mes compétences en traitement étaient encore très basiques... Depuis je me suis amélioré, du coup j'ai repris de zéro: traitement plus doux, moins bruité bien que faisant ressortir plus de détails et de finesse, couleur des étoiles. J'en ai par ailleurs profité pour rajouter la dernière session de pose que j'avais faite cette été - la septième! On en est à 469x180s soit pas loin de 24h de pose tout cumulé. Pour mémo, c'est fait au Canon 650D sur Samyang 135mm ouvert à F/2 avec filtre STC Astroduo, sous mon ciel Bortle 4. Une moitié des poses à la SA, ensuite j'ai monté mon setup sur mon AZEQ6 pour avoir moins de pertes quand même et pouvoir monter plus vite en temps d'intégration. Version précédente pour comparaison:
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